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Daniel Roseberry présente la toute première collection de prêt-à-porter signée Schiaparelli

L'ÉPOQUE PARIS - Le premier défilé prêt-à-porter Schiaparelli: féminité, élégance et folie.


04.03.2023 © L'ÉPOQUE PARIS


Par Jacqueline Perrin


© Schiaparelli


Trente-quatre silhouettes célèbrent le génie créatif de Daniel Roseberry qui a catapulté la célèbre maison de haute couture Schiaparelli dans l'univers du prêt-à-porter lors d'un défilé exclusif qui a eu lieu dans les salons de l'Hôtel d'Évreux à Place Vendôme. La collection fait un clin d'œil aux icônes historiques de la maison Schiaparelli qui oscillent entre couture et art avec audace, sagacité et ingéniosité. Daniel Roserberry signe une collection féminine, élégante et parisienne jusqu'àu bout. Un style contemporain, épuré et dramatique à la fois. Les accessoires semblent provenir des toiles de Salvador Dali, les broderies incrustées des manteaux d'après les dessins de Jean Cocteau, une débauche d'art, de raffinement et de surréalisme. Décolletées en forme de serrures, corsets en cuir, robes plissées, parkas oversize à l'aspect luxueux, des manteaux et des touches à effet fourrures ou encore des robes bustier aux empiècements bijoux en émail et laiton hypnotiques et vestes de tailleur cintrées en crêpe de soie et velours. Tout un programme. Daniel Roseberry ajoute des teintes acajou et terra cotta à l'indéniable palette noir et doré signée Schiaparelli. Un florilège de manchettes articulées, de boucles d’oreilles surréalistes, de sacs à main et de couleurs profondes et chatoyantes complètes les silhouettes aux allures surréalistes. Une vision presque cérémoniale de la mode, un véritable hommage à Elsa Schiaparelli qui a fondé la marque en 1927 et dont les collaborations iconiques avec des artistes comme Dalí, Cocteau, Man Ray et Giacometti sont devenues légendaires.


© Schiaparelli

«De tous les héritages étonnants que nous a légués Elsa Schiaparelli, son plus illustre est sans aucun doute son mariage de l’art et de la mode. Elsa est devenue célèbre pour sa couture, mais ses débuts de carrière ont été éclatants grâce à ses tricots fantaisie en trompe-l’œil alors tout à fait révolutionnaires. Purs vêtements de sport, pratiques et aussi faciles à enfiler qu’à enlever, ils marquaient son rejet véhément des froufrous et des volants – on peut les considérer comme du sportswear de leur époque. Ces pulls ont été parmi les premiers de ses nombreux «Hits» au cours de sa brève mais influente carrière. D’une certaine manière, les caractéristiques désormais emblématiques de son travail - les codes, comme nous les appelons aujourd’hui, tels que le cadenas signature, les références anatomiques, le mètre ruban, semblent toujours aussi pertinents aujourd’hui. La Maison était réputée non seulement pour ses formes ou ses symboles, mais surtout parce que ses vêtements ne ressemblaient à aucun autre. Comme Elsa l’a si bien dit : « Personne ne sait comment dire « Schiaparelli », mais tout le monde sait ce que cela signifie». L’un des défis de la mode aujourd’hui, à une époque de branding effréné, est d’honorer les codes de la Maison tout en ne les réduisant pas à de simples logos. Comme Elsa, nous nous concentrons sur les vêtements : des basiques de garde-robe qui aident chaque femme à se sentir un peu plus elle-même. En cela, nous restons fidèles à Elsa, dont les fantasmes les plus resplendissants ont toujours été contrastés par des silhouettes simples et honnêtes. Le résultat était un look dont le chic ne relevait pas de gadgets mais de quelque chose de juste et de sincère. Cette saison marque notre premier défilé de prêt-à-porter : une étape planifiée de longue date et cruciale dans notre renaissance continue de l’héritage d’Elsa. Notre mission cette saison est simple : présenter un vestiaire complet de la chemise en popeline blanche impeccable à la robe de cocktail courte en velours, et insuffler à ces classiques tout l’esprit, toute l’irrévérence et tout le drame de Schiaparelli. Elle constitue également une réponse à notre clientèle mondiale, qui a clairement indiqué qu’elle attendait quelque chose de puissant et de singulier de notre part. “Calme” ne fonctionne pas pour nos clients. Elles sont séduites au contraire par ce qui est devenu les fondamentaux de notre Maison : nos coupes pointues, nos pulls graphiques, nos denims subversifs, nos cuir souples, le tout agrémenté de nos ornements en trompe-l’œil emblématiques et de nos détails anatomiques en laiton doré. Cette saison, j’ai eu envie de jouer avec ces éléments en les associant à des tissus masculins et des tons bruns, noirs et écrus. Nous savons aussi que nos accessoires sont essentiels - notre sac Face Bag iconique est systématiquement en rupture de stock - et cette saison, nous présentons un nouveau style, The « Schiap », notre nouveau sac en cuir d’agneau embossé qui emprunte et détourne le détail signature du mètre ruban au parfum iconique de Schiaparelli « Shocking ! » (1937). Pour ce nouveau sac Schiap, je voulais surfer sur un profil classique plutôt que de chasser une tendance ; j’aime la simplicité en ce moment. A l’extérieur, le travail de matelassage du cuir est rehaussé de lignes de mètre ruban répétées qui accentuent le relief graphique. La fermeture avec notre plaque dorée martelée en trou de serrure signature évoque le mystère, tandis qu’à l’intérieur, la doublure en cuir rose « Shocking ! » crée la surprise et évoque l’intimité. Comme toujours, tous nos sacs sont rehaussés de détails en laiton martelé doré et les chaînes de nos sacs sont assemblées à la main, un maillon à la fois. Vous verrez aussi que nous élargissons notre offre de chaussures, en nous appuyant sur le succès de notre chaussure aux orteils dorés - que vous découvrirez bientôt sur des bottes en cuir et semelles compensées en caoutchouc -, avec notre détail serrure signature, ici en version velours ou vernis, et sur une botte en cuir montante jusqu’aux genoux qui complète le pantalon court de cette saison. Et puis il y a les bijoux, qui font partie intégrante de l’ADN de la Maison. Je ne peux pas imaginer concevoir une collection sans eux. Cette saison, nous avons des lys dorés et des coquilles d’huîtres, des boucles d’oreilles géantes en trou de serrure et mes nouveaux favoris, des manchettes surdimensionnées en or martelé avec des cadenas incrustés en peau lainée et en émail. De plus, nous avons nos pièces d’anatomie, qui seront toujours particulièrement spéciales pour moi, car elles nous rappellent que rien n’est plus éternel ou universel que le corps humain : c’est la seule chose que nous savons avec certitude que nous avons tous en commun, et une source d’inspiration pour nous tous. Souvent dans cette ville (et dans cette industrie), plus un produit est cher, et moins il est créatif. Mais Elsa nous donne la permission - et même une feuille de route pour y arriver - d’imaginer ce que signifie être chic sans avoir peur, de faire confiance à nos instincts. C’est ce dont il s’agit dans cette collection : des vêtements et des accessoires qui existent à ce carrefour impossible, entre ce qui est intemporel... et ce qui est parfaitement contemporain», déclarait-il Daniel Roseberry. L’idée de féminité, d’élégance et de folie, voilà un mélange qui sied particulièrement bien à Daniel Roseberry pour Schiaparelli.




Les silhouettes































































































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